Teinture naturelle
Pendant mon Eramsus à la Cardiff School of Art & Design, j’ai suivi un cours de teinture naturelle. Nous avons pu expérimenter différentes techniques dont la teinture simple mais aussi le shibori.

Teinture de choux rouge, elle varie selon le pH.
À gauche alcalin et plus vert, ajout de bicarbonate.
Au centre, neutre la teinture de base.
À droite acide et plus rose, ajout de vinaigre.
Durant mes études aux Beaux-Arts de Liège, j’ai eu l’opportunité de faire un Erasmus. Mon choix s’est porté sur la Cardiff School of Art & Design car elle avait des cours qui m’intéressaient particulièrement. J’ai donc choisi l’option textile à laquelle je n’avais pas accès aux Beaux-Arts. Je souhaitais acquérir des compétences dans un domaine totalement nouveau. De plus, j’ai toujours eu beaucoup d’intérêt pour le domaine textile en général comme la broderie et la création de motifs.
L’un des cours que j’ai pu suivre, était celui de teinture naturelle. Le cours était donné par Dr Keireine Canavan, ses connaissances dans le domaine étaient très vastes. J’ai appris énormément pendant ces quelques semaines. Nous avons vu les bases de la teinture naturelle et la marche à suivre pour pouvoir obtenir le meilleur résultat possible.
Pour faire tenir la couleur au mieux sur des tissus d’origines végétales tels que le lin ou le coton, il faudrait utiliser un mordant. La teinture tient mieux sur les tissus d’origine animale car ils contiennent naturellement des protéines. Nous avons donc utilisé du lait de soja pour le « mordançage » afin d’enrichir les tissus végétaux en protéines. Le processus était simple. Nous avons trempé dans le lait de soja les tissus avant de les sécher plusieurs fois pour finalement les teindre. D’autres substances peuvent être également utilisées comme mordant c’est le cas de l’alun. Nous avons donc expérimenté avec les deux pour voir quelles différences il pouvait y avoir entre eux.



Réutiliser des “déchets”
La teinture naturelle est, je pense, une technique des plus intéressantes car elle permet de transformer certains « déchets » en matériel de coloration. Durant le cours, nous avons utilisé des pelures d’oignons, d’avocats, de grenades ou encore des feuilles de lierre. Ils donnent tous des couleurs surprenantes et différentes. Chaque nouvelle teinture est une découverte, elles peuvent aussi être superposées et certaines même modifiées selon le pH. De plus, le matériel utilisé pour teindre n’est pas toxique ce qui rend le processus encore plus simple.

Textiles dans la teinture de pelure d’oignon

Tissus dans la teinture au chou rouge
La teinture naturelle utilisée dans la technique du shibori
Le shibori comprend une multitude de pliages de tissus effectués avant la teinture et faisant apparaître des motifs. On peut alors expérimenter d’autant plus, chaque résultat est innovant. En effet, dans cette technique, on peut utiliser toutes sortes de matériaux tels que du fil des pinces ou encore des élastiques. Les tissus sont pliés et liés de différentes manières afin d’obtenir différents motifs.

Laine teinte au curcuma

Lin teint avec de la pelure d’oignon

Coton teint avec de la cochenille